mercredi 22 avril 2020

Asad l'Afghan fabrique des masques en tissu pour participer à l'effort national


Asadullah Ali Zada, dit "Asad" dans le réseau WPA qui l'a hébergé et aidé, et "Sultan" dans la communauté migrante de Marseille, a proposé ses services à la patronne de l'entreprise marseillaise de réinsertion "13 a'tipik" (lire vite pour comprendre l'astuce…), Mme Sahouda Maallem. Après un essai qui a montré l'excellence de ses compétences, Asad a vite été embauché par l'atelier pour la confection de masques en tissu.

Asad avait été couturier en Iran pendant son exil d’adolescent dans ce pays. Il l’a été en Iran et en Turquie lors de sa migration vers l’Europe. Il est émerveillé par la qualité des machines à coudre en France ! Il travaille dans cet atelier six jours sur sept, intensément, pour de longues journées, en souhaitant aider à fond son pays d’accueil…
Asad et sa machine à coudre chez 13 a'tipik

Il a eu en prime les honneur des médias (la Provence, TV régionale, MadeInMarseille.net etc.)… 

Peut-être que notre Gouvernement serait bien inspiré de permettre à ce type d'entreprise de réinsertion et à cet type de patriotisme le bénéfice de la régularisation par le travail ou par le mérite… Asad est parti de chez lui en Afghanistan en septembre 2013 (six ans et demi), il ne connaît pas son dernier fils né après son départ, il est menacé à la fois par les autorités et les Talibans (qui ont assassiné son père et oblige sa famille à être confinée depuis son départ, Covid ou pas…). Il fait partie de la minorité hazâra, stigmatisée par les intégristes de tous bords. Il parle très bien le français. Il aurait donc toutes les raisons de pouvoir bénéficier d'une protection par la France…

(Bénédict de Saint-Laurent, secrétaire, WPA)

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