La situation sanitaire oblige les gouvernements européens à
agir, au moins pour les migrants qui se trouvent sur leur territoire. Peu
importe que ce soit pour des raisons négatives (peur qu'existent des foyers
contagieux)… En même temps, l'Europe ferme ses frontières extérieures et
surtout ferme les yeux sur ce qui se passe en Méditerranée ou dans les
camps de Libye, Syrie ou Turquie. La solidarité européenne ne parvient pas à ce
jour à s'exprimer, par exemple pour un partage équitable des migrants arrivant
dans les pays du sud ou pour réformer un système d'asile manifestement
inadapté. Les pays européens agissent en ordre dispersé…
Manquant de bras, l'Italie va régulariser par décret 200 000
sans-papiers pour éviter que des secteurs essentiels comme celui de l'agriculture
souffrent du manque de main d'œuvre qui menace les récoltes (les Echos, 20
avril 2020).
Image OIM |
En France, le Gouvernement a prorogé fin mars 2020 par
ordonnance les délais de recours vis-à-vis de la CNDA. Cela concerne aussi les
recours contre les OQTF (obligations de quitter le territoire) et les
transferts au titre de la procédure de Dublin.
En matière d'accueil, notre association s'est jointe à
d'autres pour que les maires, au titre de leur pouvoir de police, en
particulier dans le domaine sanitaire, contribuent au logement des étrangers
sans abri. Ces derniers comptent parmi les plus vulnérables à la pandémie et
sont actuellement confinés… à la rue (voir lettre collective d'AGIR, adressée à certains maires, ici).
Plus largement, 104 parlementaires issus de 10 partis ont adressé
le 12 avril 2020 une lettre au premier ministre Edouard Philippe pour réclamer
la régularisation des sans-papiers face à l'épidémie de Covid-19 (lire ici).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire